Les anciens Bains-douches

A Auterive, dans les années 50, les ordures étaient transportées par Pompom le cheval de la ville, un beau cheval de trait noir à la robe luisante. Elles étaient récoltées deux fois par semaine, la mardi (quartier St Paul) et le jeudi (quartier de la Madeleine). La carriole passait de maison en maison, il n’y avait pas de poubelles pour les déchets et encore moins de tri sélectif. On déposait tout simplement les tas de ferraille sur le trottoir ou devant les portes. Les ordures ménagères étaient déposées dans des seaux galvanisés ou de simples cartons. Tout cela était chargé dans la charrette et Pompom partait vider son chargement au dépôt d’ordures, l’actuel jardin du Belvédère. Il a ainsi déversé au cours de ces années des tombereaux de détritus.

A Auterive, dans les années 50, les ordures étaient transportées par Pompom le cheval de la ville, un beau cheval de trait noir à la robe luisante. Elles étaient récoltées deux fois par semaine, la mardi (quartier St Paul) et le jeudi (quartier de la Madeleine). La carriole passait de maison en maison, il n’y avait pas de poubelles pour les déchets et encore moins de tri sélectif. On déposait tout simplement les tas de ferraille sur le trottoir ou devant les portes. Les ordures ménagères étaient déposées dans des seaux galvanisés ou de simples cartons. Tout cela était chargé dans la charrette et Pompom partait vider son chargement au dépôt d’ordures, l’actuel jardin du Belvédère. Il a ainsi déversé au cours de ces années des tombereaux de détritus. 

Vint le jour où une « drôle de machine » moderne et compétitive arriva pour le ramassage des ordures et Pompom prit sa retraite après des années de bons et loyaux services. 

A cette époque, hormis quelques privilégiés, peu d’habitants possédaient une salle de bains. 

Dans les années 1956-1958, la municipalité d’Auterive administrée par son Maire Jean PROUDHOM décida alors de construire des Bains Douches municipaux sur le terrain de l’ancien dépôt d’ordures. 

Ce projet de Bains Douches intriguait les habitants, qui suivirent jour après jour et avec beaucoup de curiosité l’évolution des travaux jusqu’au jour de l’inauguration et de l’ouverture à la population d’Auterive.  

Méfiants dans un premier temps, les habitants apprécièrent rapidement les bienfaits de la toilette à l’eau chaude et la fréquentation des lieux eut beaucoup de succès.  

Lorsqu’on rentrait dans l’établissement la chaleur était suffocante. Chacun attendait son tour assis sur une des chaises disposées dans le hall. La première employée Mme TOURNIER, accueillait la clientèle avec bienveillance, distribuait les serviettes et, pour ceux qui venaient les mains vides, vendait savon et shampooing. Le travail était pénible dans une atmosphère de sauna, le dos toujours courbé pour nettoyer les baignoires profondes et les douches après chaque utilisation. Les serviettes de toilette de l’établissement étaient lavées à la main en fin de journée, la machine à laver étant réservée à la population aisée. 

Petit à petit, des commodités sanitaires furent installées dans les habitations des auterivains et les Bains Douches municipaux disparurent malgré une certaine nostalgie car les bains permettaient aux habitants de se rencontrer. 

De nos jours, la salle municipale du Belvédère, utilisée par les associations et les habitants, a remplacé les anciens bains douches. 

L’architecture extérieure est restée d’origine, le jardin a été embelli, le petit pont de bois sur le canal facilite l’accès à ce lieu.