L’église de la Madeleine –

L’actuelle église de La Madeleine est érigée en remplacement d’un modeste édifice construit à la fin du XIIème siècle rue du Bout du Pont. Celui-ci bien qu’ayant été agrandi à plusieurs reprises ne pouvait plus accueillir tous les paroissiens.

L’actuelle église de La Madeleine est érigée en remplacement d’un modeste édifice construit à la fin du XIIème siècle rue du Bout du Pont. Celui-ci bien qu’ayant été agrandi à plusieurs reprises ne pouvait plus accueillir tous les paroissiens.   

Au cours des ans l’édifice, appuyé sur la culée du pont, avait subi les assauts de l’Ariège, ses fondations étant sans cesse dégradées, sans compter les guerres de religions qui l’avaient sévèrement endommagé. 

L’ancien bâtiment fut démoli en 1892. Ses matériaux servirent à créer l’esplanade, soutenue par un parapet, où fut bientôt aménagé un jardin public. La plaque Place de la Vieille Eglise évoque à cet endroit l’ancien sanctuaire du Bout du Pont. 

La construction de la nouvelle église suscita quelques remous entre les autorités ecclésiastiques, Monsieur le Préfet et le Conseil Municipal. 

La pose de la première pierre remonte au 24 juillet 1854. La conduite des travaux fut d’abord menée par M. Piete puis par Jacques-Jean Esquié, architecte départemental et diocésain qui lui succéda. 

L’Eglise de la Madeleine fut inaugurée en 1863 sans être totalement achevée, le clocher ayant été construit en 1871. 

Enserrée dans le réseau des constructions voisines, l’édifice s’impose à nous par la masse de sa nef le long de la rue François Albert, sa façade néo-classique et le raccourci saisissant de son clocher depuis la rue Jean Jaurès. 

C’est depuis les premiers coteaux du Lauragais qu’on peut admirer l’ensemble et l’équilibre de cette silhouette massive tempéré par la hauteur et l’harmonie du clocher. 

Bâtie en brique rouge du pays, la façade présente un fronton de style grec dont le tympan contient le cadran de l’horloge. Ce fronton est supporté par deux pilastres qui encadrent la porte d’entrée principale. Au-dessus de celle-ci un large panneau décoratif composé de cinq baies juxtaposées aveugles fait le lien entre le fronton et l’arcade cintrée de la grande porte. A mi-hauteur des bas-côtés ont été pratiquées deux niches qui ont reçu les statues en terre cuite de Saint Michel et de Jeanne d’Arc. 

Au-dessus du fronton s’élève le clocher, en forme de tour carrée, dont chaque face s’orne de trois étroites fenêtres accolées fermées par des abat-sons de bois, renfermant 3 cloches. L’une d’elle, antérieure à la Révolution, provient de l’ancienne église de Bout-du-Pont. Le parrain, Pierre-Marie-Anne d’Arparens était le neveu de Gabriel-Etienne de Calvet, juge et bailli d’Auterive de 1720 à 1763. 

Au faîte de la tour, une balustrade de pierre ajourée et quatre clochetons agrémentent la jonction avec la flèche octogonale surmontée d’une croix en fer scellée sur un socle de pierre.  

 

 

Entrons. 

La nef de plan basilical sans transept divisée en quatre travées, flanquée de larges collatéraux, fut dessinée par Piette. Une étroite travée précédant un chœur en hémicycle voûté en cul-de-four, œuvre de Jacques-Jean Esquié, parachève le plan basilical de l’édifice. En 1928 le peintre J.A. Lagrange décora sa voûte de scènes représentant la vie de Sainte Marie-Madeleine. 

L’ensemble de la nef et des chapelles a été peint par Paul Sauvinet, peintre auterivain, en 1909. (Peinture au pochoir, en vogue à l’époque). 

En partant du chœur on trouve successivement les chapelles suivantes :  

Côté gauche : l’ancienne chapelle Saint-Joseph, la chapelle de l’Agonie avec sa Piéta, la chapelle du Sacré chœur, la chapelle Sainte Philomène, les fonts baptismaux, œuvres des frères et fils Virebent. 

Côté droit : la chapelle Notre Dame de Lourdes, l’ancienne chapelle du Rosaire aujourd’hui chapelle Saint Joseph, la chapelle Sainte Germaine, la chapelle du Purgatoire. 

Au-dessus de l’entrée, dans la nef, un haut-relief polychrome représente le Christ entouré de ses apôtres, bénissant Madeleine et lui pardonnant ses péchés. 

L’église de la Madeleine a été fermée pour raisons de sécurité pendant une quinzaine d’année. Elle a fait l’objet de plusieurs étapes de restauration. Aujourd’hui, entièrement restaurée, consolidée, protégée des infiltrations et mise aux normes, elle a réouvert ses portes le 22 juillet 2023 pour la fête de Ste Madeleine.