Le quartier de la Gare et l’ancienne Gendarmerie

Dès 1841, une ligne de chemin de fer entre Toulouse et Foix fut prévue dans un plan de déploiement du rail et, en 1853, l'ingénieur Barande commença les études. Le Conseil municipal, dans un premier temps hostile au passage du rail à Auterive, accepta l'implantation d'une gare sous réserve que la Compagnie concessionnaire crée une large avenue entre celle-ci et la ville. Les travaux de la Compagnie des "Chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne" commencèrent en 1858. La gare fut inaugurée le 19 octobre 1861, en même temps que le tronçon entre Toulouse et Pamiers. La jonction Pamiers - Foix fut terminée le 21 avril 1862.

Dès 1841, une ligne de chemin de fer entre Toulouse et Foix fut prévue dans un plan de déploiement du rail et, en 1853, l’ingénieur Barande commença les études. Le Conseil municipal, dans un premier temps hostile au passage du rail à Auterive, accepta l’implantation d’une gare sous réserve que la Compagnie concessionnaire crée une large avenue entre celle-ci et la ville. Les travaux de la Compagnie des “Chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne” commencèrent en 1858. La gare fut inaugurée le 19 octobre 1861, en même temps que le tronçon entre Toulouse et Pamiers. La jonction Pamiers - Foix fut terminée le 21 avril 1862. 

Auterive était un point de ravitaillement pour les trains. Une pompe située à proximité du canal d’amenée du moulin Pons et encore visible à la Médiathèque, alimentait un réservoir, aujourd’hui disparu, situé à la gare et destiné à remplir le réservoir des locomotives à vapeur. Une réserve de charbon permettait d’approvisionner en combustible les tenders situés derrière les motrices. 

Face à la gendarmerie et dans le prolongement de la gare de voyageurs, une grande halle bordée d’une marquise était destinée au chargement et au déchargement des marchandises. Proches, deux plaques tournantes permettaient de dévier les wagons vers le Moulin Pons pour décharger le blé et charger la farine. 

Chaque jour quatre trains circulaient dans le sens Toulouse-Foix et quatre dans le sens Foix-Toulouse. Un service d’omnibus fut rapidement mis en place permettant aux populations voisines de prendre le train. Cependant il ne s’arrêtait à Auterive que durant le service d’hiver. Il fallut attendre une proposition du Conseil Général datant du 21 mars 1914 pour que le train s’arrête à Auterive en toutes saisons. 

Cet évènement et l’évolution du mode de vie entraînèrent le déclin du commerce fluvial et la disparition du port. 

Une forte activité se mit rapidement en place boulevard Séverine, alors appelé “Boulevard de la Gare”, de nombreux négociants se rendaient à la gare pour expédier ou retirer des marchandises et les Auterivains y avaient trouvé un but de promenade. Ce fut un accélérateur du développement industriel et commercial du quartier de la Madeleine. L’Hôtel Genibre accueillait les voyageurs aisés, le Café Corraze permettait de se rafraîchir. 

Proche de la gare un magnifique chêne vert se dresse entre le parking et la voie ferrée. Il s’agit du “ Chêne des diligences ”. En effet les lignes de chemin de fer étaient très souvent construites sur les chemins empruntés autrefois par les diligences, un chêne vert était planté pour servir d’abri aux calèches et aux chevaux. 

Le bâtiment remarquable situé face à la gare, de l’autre côté du boulevard Séverine fut construit en 1763. Après avoir été proche du moulin vieux puis place de l’ancienne église de la Madeleine, la gendarmerie d’Auterive s’y installa au début du XXe siècle. Le bâtiment principal était alors affecté à l’unique bureau des gendarmes et au logement de quatre familles d’entre eux. Sur le côté, le bâtiment annexe était le logement du maréchal des logis. A l’arrière, deux petites pièces sans fenêtres étaient affectées à des cellules de prisonniers dont le dernier fut enfermé le 18 décembre 1965 pour avoir déclenché une bagarre au Café du Relais tout proche. Perpendiculaire aux cellules, un paddock abritait les chevaux des gendarmes. 

La gendarmerie déménagea en 1969 pour des locaux plus modernes situés au bord de ce qui était alors la Nationale 20. 

En 2020, la gendarmerie changea de nouveau d’adresse pour s’installer Chemin de la Pradelle, à proximité des Services Techniques.