L’ancien Hôtel Dieu St Jacques

C’est au XIème siècle que les habitants se regroupèrent sur un endroit élevé permettant d’observer les alentours et d’édifier des défenses. Ils édifièrent un Castrum. Cependant celui-ci s’avéra bientôt trop petit et peu sûr.

C’est au XIème siècle que les habitants se regroupèrent sur un endroit élevé permettant d’observer les alentours et d’édifier des défenses. Ils édifièrent un Castrum. Cependant celui-ci s’avéra bientôt trop petit et peu sûr. 

Le progrès technique permit la construction d’un château de briques et de pierres. L’avènement de nouveaux seigneurs à Auterive avec la famille des MONTAUT à la fin du XIIème siècle rendit possible l’édification d’un nouveau Castrum (agrandissement du précédent) qui deviendra la ville médiévale d’Auterive.  

Dès la fin du XIIème siècle l’éclosion de confréries dans le Lauragais répondit aux besoins d’entraide et de soutien mutuel entre gens exerçant la même activité dans un même lieu, le groupe assurant la protection de ses membres en toutes circonstances. 

Auterive comptait cinq confréries. Les deux principales jouissaient de propriétés foncières. 

L’Hôpital de la ville, construit face au château des MONTAUT, était la propriété de la confrérie Notre Dame des Proudhoms. Des religieuses en assuraient le fonctionnement : soins des malades, hospice pour les vieillards, accueil et refuge provisoire pour les pèlerins et les pauvres passants. La Confrérie des Proudhoms possédait « une mectayrie de labourage de deux paires de bœufs et quelques autres rantes » ( AD, Estat de l’Esglise) 

Jouxtant l’Hôpital, la Confrérie de la Sainte Trinité abritait la Maison des Confréries qui tint lieu de Maison Commune durant la ruine de la ville après les guerres de religion. Elle avait été créée par des artisans maçons ayant généreusement acquis des terres de Puydaniel dont la rente annuelle constitua un revenu pendant tout l’Ancien Régime. 

L’ensemble des bâtiments des deux confréries réunis en un seul comprenait au rez-de-chaussée quatre grandes salles pour les malades, un cuisine et une chapelle voûtée et, à l’étage, le logement des religieuses et une belle salle pour l’administration. Pratiquant l’hospitalité le rôle de l’établissement dépassait le cadre du simple secours. L’Hôpital soignait une dizaine de malades pensionnaires mais donnait également des soins à des malades « extérieurs ». Certains pensionnaires ou des pèlerins faisaient des donations. 

Lorsqu’en 1574 les protestants détruisirent les églises de la ville. La chapelle de l’Hôpital servit de lieu de culte pour les auterivains pendant plus d’un quart de siècle jusqu’à la construction de l’église intra-muros. 

Bien plus tard, au XXème siècle l’ancien « Hôtel Dieu fut désaffecté mais sa destination de lieu d’accueil perdura puisqu’il accueillit nombre de réfugiés espagnols fuyant leur pays en guerre. 

En 1968, une poignée de bénévoles fonda « Le Foyer » qui devint en 2001 le « Centre Social Le Foyer d’Auterive » 

Entre hier et aujourd’hui l’histoire se poursuit dans ces locaux avec le même esprit de partage, de convivialité, de communauté humaine et chaleureuse.