Introduction au parcours

Traversée du sud au nord par l'Ariège, Auterive dut à la fertilité de ses terres d’alluvions et à la présence de gués son occupation par les hommes de la période Néolithique ainsi qu’en attestent de nombreux vestiges archéologiques. A la croisée de deux axes de circulation, (le premier partant de Paris, passant par Toulouse et se prolongeant vers l'Espagne, le second joignant l'Atlantique à la Méditerranée), sa situation géographique exceptionnelle favorisa une histoire locale très riche.

Traversée du sud au nord par l’Ariège, Auterive dut à la fertilité de ses terres d’alluvions et à la présence de gués son occupation par les hommes de la période Néolithique ainsi qu’en attestent de nombreux vestiges archéologiques. A la croisée de deux axes de circulation, (le premier partant de Paris, passant par Toulouse et se prolongeant vers l’Espagne, le second joignant l’Atlantique à la Méditerranée), sa situation géographique exceptionnelle favorisa une histoire locale très riche. 

Les premiers sédentaires furent les Ibères au Vème siècle av. J.-C. Ils s’installèrent sur la rive gauche de l’Ariège et commercèrent avec le littoral méditerranéen. Pour passer d’une rive à l’autre, les habitants aménagèrent des gués (neuf au total). 

Au IIIème siècle av. J.-C, les Celtes, arrivés du nord, se mêlèrent aux Ibères et apportèrent leur savoir-faire pour la fabrication d’épées. Grâce à la proximité de la Méditerranée, seule mer fréquentée alors par les navigateurs, ce peuple hybride bénéficia des cultures grecque, phénicienne et égyptienne. Il commerça avant même la conquête de la Gaule avec les marchands romains. 

Dès 120 ans avant J.C., les romains développèrent les échanges commerciaux. L’Ariège étant navigable, la cité, nommée alors Alta-Ripa, devint un port fluvial. Faisant de Narbonne la ville administrative de la Gaule narbonnaise et le plus important port méditerranéen, l’Empereur Auguste permit à Auterive de devenir un carrefour commercial important. 

Le christianisme s’implanta très tôt dans la région. 

Après la période romaine, Auterive, comme le reste de la région, tomba progressivement dans une grande pauvreté. Les paysans vivaient dans de piètres demeures autour d’églises et de chapelles. Ils étaient sous la tutelle de petits seigneurs souvent peu scrupuleux. Une motte castrale, appelée aussi motte féodale, fut construite. Il s’agissait d’une fortification de terre rapportée formant un remblai circulaire et entourée de fossés remplis d’eau. 

A partir du XIIème siècle de puissants seigneurs furent liés à l’histoire de la cité : Raymond-Guillaume, Raymond Athon d’Hauterive, Aicard d’Hauterive et Bernard de Montaut. Les remparts, le château et le pont roman furent leurs principales réalisations. 

Au XIIIème siècle, la croisade contre les Albigeois menée essentiellement par Simon de Monfort, dévasta la Ville et ses fortifications. 

Auterive connut des périodes sombres. La terrible épidémie de peste noire en 1348 décima une grande partie de la population. En 1355, la chevauchée du Prince Noir, fils du roi d’Angleterre, laissa les campagnes ruinées et dépeuplées, la ville détruite et amoindrie. La misère s’étendit jusqu’aux grandes propriétés des seigneurs. 

En 1423 la très ancienne, famille des Montaut dut vendre d’importantes parties de sa seigneurie à la famille Ysalguier d’origine bourgeoise et de noblesse récente. Cette famille et plus particulièrement Jacques Ysalguier gouvernèrent en despotes durant de longues années. C’est pourquoi La ville et ses consuls sollicitèrent la protection du Comte de Foix. 

Au XVème siècle elle prit progressivement le nom officiel d’Auterive.  

En 1525, Odet de Foix, homme de confiance de François Ier, fut nommé gouverneur de la Ville. Il fit réparer le château. 

Les guerres de religion marquèrent le XVIème siècle. En 1574, les églises, les couvents et les maisons des riches catholiques furent détruits. Les auterivains vécurent dans la misère, la ville ayant perdu tout son éclat. 

En 1602, le roi Henri IV qui portait les titres de Roi de France et de Navarre, Comte de Foix et pour finir, Baron d’Auterive, réunit tous ses titres à la couronne de France. 

Le 16 janvier 1599 une crue catastrophique de l’Ariège avait emporté une partie du pont roman, la ville ruinée ne fut pas en mesure de le réparer. On traversa la rivière au moyen de bacs ou barques durant plus de deux siècles et ce ne fut qu’en 1832, 233 ans plus tard, qu’un nouveau pont enjamba l’Ariège.  

En 1726, la Manufacture royale, puis en 1843 et 1850, les minoteries Pons et Ravigue virent le jour à Auterive. Elles employèrent un grand nombre d’habitants. Un artisanat se développa dans la commune. La construction de la route de Paris et, en 1862, de la voie ferrée par la Compagnie des Chemins de fer du Midi entre Toulouse et Foix donnèrent un nouvel essor à la ville. 

Le 23 juin 1875 une nouvelle crue de l’Ariège dévasta la partie basse de la Ville et le Bourg de La Madeleine. 

Auterive se releva une fois de plus. Des bâtiments furent restaurés, le marché retrouva son éclat L’implantation de la gare, la présence de la Nationale 20 (actuelle RD 820) et la construction d’une halle aux marchands en 1891 favorisèrent le développement du quartier de la Madeleine  

Aujourd’hui dix mille habitants vivent dans notre petite ville.